Le trek de Kalaw au Lac Inle, au Myanmar, se fait en deux ou trois jours. C’est un trek des plus faciles mais qui vous donnera l’opportunité de découvrir la vie locale birmane. Le Homestay est proscrit au Myanmar par la junte militaire qui ne souhaite pas que l’argent des touristes leur profite. En ce cas, ce trek est pratiquement l’une des seules alternatives connues et répertoriées par les guides. Un trek que je recommande vivement par sa beauté et son immersion dans les campagnes birmanes.
La ville de Kalaw
On y arrive généralement en bus, de nuit. Il y a plusieurs hôtels et guesthouses pour vous héberger, pas chères ou plus luxueuses. Vous avez ainsi toute une journée pour organiser votre trek. Accompagnée d’une amie, je suis passée par le restaurant/guide Sam’s Family pour faire trois jours de trek.
Vous pouvez également consacrer votre journée de libre pour vous rendre à Pindaya, à environ une heure de route de Kalaw et visiter la grotte aux 8000 bouddhas.
La ville de Kalaw, en altitude, est très froide à la tombée de la nuit. Malgré le peu d’infrastructure et de choses à faire, c’est une ville qui a tout de même son charme, au grès de la vie des birmans.
Le trek Kalaw – Lac Inle
C’est parti pour trois jours de trek. La majeure partie est plate et le peu de grimpette est faisable par les novices.
Les paysages sont magnifiques. La nature est somptueuse, luxuriante, parfumée. Certains versants sont couverts de champs de riz, d’autres de plantations de piments laissant au loin des taches rouges sur les collines. Plus loin, on aperçoit des morceaux de forêt d’un vert intense.
Le guide s’arrête souvent pour montrer et parfois même faire goûter des espèces de plantes et de racines dont on reconnaît le goût en bouche… citronnelle, gingembre… Parfois on fait une pause sous des arbres à l’ombre réconfortante. En se rapprochant des champs, on peut voir les birmans au travail en train de couper, ramasser, labourer. Ils font tout à la main, aidés par des buffles à l’œil peu aimable.
Notre marche sur cette terre rouge est accompagnée tout le long des trois jours par le piaillement des oiseaux. Les collines se succèdent. Les descentes faciles débouchent sur de très courtes montées plus ardues du fait du soleil qui tape. Mais aussitôt une colline gravie, on admire une vue différente à chaque fois, tantôt sur la forêt, un lac, des cultures de riz, de piments. Parfois, un village surgit dans l’ouverture d’un col.
Au soir, chaque groupe rejoint un village attitré et dort chez l’habitant. C’est très sympa de rentrer avec tous les birmans. On en voit arriver de toutes parts. Les agriculteurs ramènent des bûches de bois sur leurs têtes, des sacs de riz en carriole. D’autres poussent leurs buffles pour les enfermer dans leur pré. Les poules, les vaches et les cochons circulent librement entre les maisons. Le soleil se couche rapidement. A la tombée de la nuit, les enfants du village jouent au chilon (sorte de football), les femmes préparent le repas, les hommes font le feu.
La maison qui héberge possède une chambre pour les randonneurs. C’est assez sommaire. On dort tous ensemble dans une seule pièce, à même le sol, au chaud dans des couvertures qui sentent bon le feu de bois. Il fait relativement froid mais la fatigue de la journée permet de s’endormir aisément.
Les toilettes sont à l’extérieur, dans une cahute au fond du jardin, mal éclairée et les douches, inexistantes, sont remplacées par des espaces cloisonnés avec plus ou moins d’intimité où l’on tire directement l’eau glacée depuis de grands puits. On lave l’essentielle en sursautant à chaque contact avec l’eau gelée. De toute façon, on a pris qu’une seule tenue, bien salie par la journée !!
Le préposé aux cuisines sert des plats à foison pour tout le monde. C’est un vrai délice. Chacun pioche dans les assiettes et se régale.
Au petit matin, essayez de voir les femmes se « maquiller » et peut être vous le feront elles également ! Issue du branche d’arbre, cette « crème » naturelle que les hommes et les femmes s’appliquent sur le visage à l’aide d’une brosse sert de fard pour s’embellir mais également de protection contre le soleil.
Fin du trek, on arrive sur le lac Inle que l’on devine déjà depuis plus de deux heures de marche.
L’accès au Lac coûtent 12 000 Kyat (environ 10 euros) par personne et le ticket est valable plusieurs jours. Dernière étape des trois jours de trek, la traversée du lac en bateau (voir astuce plus bas) pour rejoindre Nyaungshwe. Arrive alors enfin le moment tant attendu d’une bonne douche chaude !!
Informations pratiques
Le prix du trek varie en fonction du nombre de participants. Plus vous serez, moins cela sera cher par tête. Pas d’inquiétude, il y a toujours assez de monde. Pour notre groupe de 7 personnes, nous avons payé 20 000 Kyat (environ 15 euros) par jour et par personne. Ce prix inclus trois repas par jour hormis le petit déjeuner du premier jour et le diner du dernier jour où vous arrivez au Lac Inle. Vous avez un snack parfois (fruit), deux guides, le cuisinier, le logement et le transport de vos sacs.
En effet, le trek se fait allégé. Vous laissez à Kalaw vos sacs à dos et ceux-ci sont directement livrés à l’hôtel de votre choix à NyaungShwe, au Lac Inle. Si vous n’avez pas envie de réserver à l’avance, pas de problème, il vous suffit d’ajouter à peine un euros pour que ceux-ci soient gardés et sécurisés à l’office de l’embarcadère.
L’accès au Lac est payante, 12 000 Kyat (environ 10 euros) est valable plusieurs jours.
Astuces
Au lac Inle, il y a plusieurs choses à voir et accessible uniquement en bateau, tels que les marchés flottants, le monastère, etc. Pour les petits budgets, prendre un bateau pour la visite est assez coûteuse.
En arrivant au Lac Inle, après le trek, le bateau pour traverser le lac et vous conduire à NyaungShwe est compris dans le prix de votre trek. Organisez-vous alors pour donner un petit billet au capitaine afin qu’il vous fasse un tour. Ainsi vous aurez vu les sites principaux sans vous ruiner !
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